Vers l’étranger

J’al­lais en Valais démarcher, ren­con­tr­er, dis­cuter, je n’y vais plus. Décidé à ren­tr­er, je me sens déjà mieux. A Lau­sanne Gala me rend une par­tie de l’ar­gent con­fié pour le Mex­ique. Inévitable, nous avons tout à nous dire: mal­gré la fâcherie, la brouille, le silence, ces choses ne se com­man­dent pas. L’une des bâch­es fab­riquées par la courte­pointière pour l’emballage du cube doit être cor­rigée: NoN me l’a remise, je dois la dépos­er à son ate­lier. Plutôt que de me com­met­tre rue Saint-Mar­tin, au cen­tre-ville, je choi­sis d’en­voy­er par la poste. En fin de compte, Gala s’en charge. Main­tenant il faut par­tir car le por­tail du camp­ing de la cen­trale nucléaire, en périphérie de Mon­téli­mar, près de l’Homme d’armes, ferme à 19h00. J’avais fait mon cal­cul, mais je me suis attardé avec Gala, c’est ser­ré. Et je suis blo­qué sur l’au­toroute de Genève. Train fan­tôme habituel, voitures au ralen­ti, voitures arrêtées, hori­zon d’ob­sta­cles. Au péage d’An­necy, j’ac­célère. Piste de gauche sur deux cent kilo­mètres. Dix min­utes avant l’heure je manque la sor­tie Mon­téli­mar-Nord, puis une sor­tie de gira­toire. Demi-tour dans une zone com­mer­ciel, j’ac­célère, je dépasse. J’at­teins le Flo­ral trois min­utes avant la fer­me­ture automa­tique, je paie mon écot, je gare. La jauge à essence affiche alors “O km disponible”.