Irocquois

Après avoir pris con­gé des amis de la Palestra, je rends — selon arrange­ment — le vélo que j’ai acheté à mon vendeur, Aldo, un homme grand, per­cé, coif­fé en iroc­quois, sur­feur de Sao Paulo, mécani­cien, hip­pie, fumeur et clown, qui me dit:
-Tu n’as rien cassé? Zut alors, com­ment vais-je gag­n­er de l’ar­gent si per­son­ne n’a besoin de répa­ra­tions?
Puis, comme je lui par­le de ce garçon ren­con­tré dans son ate­lier le jour de la vente:
-Je ne vois pas.
-Petit, brun, à cato­gan… qui vend des appli­ca­tions…
-Non.
Il réflé­chit encore:
-Je devais être bour­ré.
Et hissant sa bir­ra Moret­ti:
-Là, c’est le dernière que je bois. La police vient de fer­mer le com­merce de mon voisin tamoul, il vendait la nuit en douce. Sept jours de fer­me­ture. Bien sûr, je pour­rais aller plus loin… Mais bon…