Classe d’école

Cog­ni­tivistes ou cap­i­tal­isme funèbre, je vitupère la sim­pli­fi­ca­tion lorsqu’il s’ag­it de porter haut l’homme en exhaus­sant les valeurs esthé­tiques et morales conçues en Occi­dent depuis la pre­mière crise de l’e­sprit, dans la Grèce anci­enne, mais en souligne volon­tiers la portée util­i­tariste à fin de com­pren­dre à tra­vers les métaphores, ici celle de la classe d’é­cole — expéri­ence prim­i­tive des enfants nés dans les sociétés de savoir–  l’évo­lu­tion naturelle des rap­ports poli­tiques: imag­i­nons une aug­men­ta­tion expo­nen­tielle du degré de con­nais­sance par­mi les vingt élèves d’une classe; que s’en­suit-il (elle a eu lieu en Europe en 1990)? Le sché­ma don­né pour fatal, celui qui autorise la main­mise du pro­fesseur, sou­vent sans capac­ités réelles, sur le corps des élèves, est amené à débat par ceux-ci et con­testé. Quelle meilleure riposte que d’im­porter dans les rangs des élé­ments prim­i­tifs dont la bêtise, immé­di­ate­ment dénon­cée par les condis­ci­ples et con­sid­érée par les nou­veaux-venus comme une provo­ca­tion, ajoutera à leur état minable une colère de voy­ous? Les rix­es suc­cè­dent aux invec­tives, la guerre aux rix­es. Les élèves du savoir se bat­tent pour garder le con­trôle de la classe et à la fin deman­dent l’aide de la direc­tion qui recon­firme le pro­fesseur à son poste.
-Amis de rai­son, quit­tons la classe! Elle ne peut plus rien pour nous!