Choses liées

Nous vivons dans un apparte­ment si mal isolé qu l’on entend ron­fler le voisin. Sa femme fait la vais­selle, on a le sen­ti­ment qu’elle la fait dans votre salon. Les chiens? C’est un che­nil. Les téléviseurs? Blo­qués sur un match de foot­ball qui n’en finit pas. Mais alors pourquoi rester dans cet apparte­ment? Parce que j’ai beau chercher assidû­ment un loge­ment sans chiens ni match ni voisin ron­fleur, je ne trou­ve pas le moin­dre objet qui sat­is­fasse le début de ma demande. Et pour cause: au vil­lage, cela n’ex­iste pas. Sable, mer, soleil, tra­di­tions ont un prix: celui-ci. C’est comme pour les voitures. Le nou­veau pro­prié­taire s’ex­tasie devant son achat. Hélas, il est accom­pa­g­né d’une taxe d’im­pôts, d’un con­trat d’as­sur­ance, des lois de la cir­cu­la­tion, des con­trôles de la police et de quelques mil­lions d’autres voitures, ce que l’on nomme le trafic.