A Sukhothai se trouvent les seules ruines que possède la Thäilande, les vestiges d’une cité du XIIIème siècle liée à la seconde fondation du bouddhisme, en réalité une série d’allées, des temples, de plateformes et de bassins aux formes syncrétiques circonscrits dans un jardin. Les monuments sont essentiellement de briques rouge et il faut, entre ces parties reconstruites, chercher à la loupe les morceaux authentiques. Gala qui s’enthousiasmait, n’en demande pas plus. J’avais gardé un meilleur souvenir de ma première visite (je songe à Teotihuacán ou à Angkor). Heureusement, une compétition se déroule au milieu de l’ensemble monumental. Du cross-country. Lorsque nous arrivons sur nos vélos gris platine, propriétés de la police, les concurrents reprennent leur souffle, démontent les roues, charge les montures sur les jeeps. Et quelles montures! Les meilleurs marques mondiales, du titane, du carbone, des fourches et de l’hydraulique. Je déambule, épaté. Par la même occasion, je fais l’achat de manches de protection en lycra, ce qui n’est pas un luxe, en été, sur les cols. Et cependant, je fais parent pauvre. Les thaï ont tout: cuissard, gants gélifiés, haut versicolore, lunettes aérodynamiques… A une vendeuse qui me vante l’impression sur commande des ensembles, je demande quelle était la distance à parcourir:
- 10 kilomètres.