Canne

En gare de Loei, ce moine coif­fé d’un bon­net de laine tri­an­gu­laire. Il entre dans le parc réservé, un car­ré au cen­tre de la salle d’at­tente que j’ai pris pour un espace réservé aux bam­bins. L’ar­rivée d’autres moines, débar­qués des bus, le con­firme: l’en­droit est un lieu d’at­tente spé­cial. Au-dessus de ce parc, une téléviseur dif­fuse en boucle des matchs de boxe muay thaï. Mais le plus éton­nant est la canne du mon­sieur à bon­net. Verte, elle fig­ure un ser­pent dressé. Sur le retour, le moine à peint une gueule ouverte crachant le feu. La chevelure héris­sée est fig­urée à l’aide d’une série de clous qui, para­doxale­ment, ren­dent la canne inutile.