Vérité banales

Doit-on admet­tre que, dans le cours de l’his­toire de la pen­sée, cer­taines banal­ités devi­en­nent des vérités émi­nentes parce que la majorité des hommes, s’aperce­vant de leur banal­ité, ont renon­cé à les exprimer, mais qu’il suf­fit que l’un d’en­tre eux, moins regar­dant, les exprime, pour que tous, en rai­son même de ce refus et par­tant de l’au­dace de celui qui passe out­re, en admet­tent soudain la valeur?