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A mes yeux, cette lec­ture chez le libraire Albert-le-Grand pour la sor­tie de Ecri­t­ure. Bière. Com­bat ser­vait surtout à réu­nir avant le départ les gens que j’ai con­nus et aimés à Fri­bourg. C’é­tait aus­si la dif­fi­culté: par­ler de lit­téra­ture devant des amis. De plus, c’est d’ami­tié dont il est ques­tion dans le texte. En fin de présen­ta­tion, Gala, assise au pre­mier rang et qui a lu le livre, relance la dis­cus­sion. Elle me per­met ain­si de pré­cis­er mes inten­tions que le titre fausse allé­gre­ment. Pen­dant les apartés qui s’en­suiv­ent, un pro­fesseur de l’u­ni­ver­sité me dit s’in­téress­er à cette mal­adie que j’ap­pelle le Gor­mi­ti. Je lui assure que c’est le grand sujet des années à venir, puis je vais voir le Pris­on­nier, lequel me présente une Cam­bodgi­en­ne. Quelques mots sur Kam­pott, Bat­tam­bang et Pnohm Pehn. Elle est de Siem Reap. Que ressent-elle devant cette ville d’Angkor trans­for­mée à parc de loisirs? Elle ne sait pas: il y a trente ans qu’elle n’est pas retournée dans son pays. Une réfugiée. J’évoque alors le camp S21. Instal­lé dans une anci­enne école française, iden­tique à celle où j’ai passé mon bac à Mex­i­co. Le lende­main, tout sourire, le Pris­on­nier, me dira qu’elle fai­sait par­tie des Kmehrs rouges.