Ce matin, marathon de Malaga. Le départ est donné à 8h30 sur l’Alameda central. Avant le coup de feu, sentiment habituel: j’aurai dû mieux m’entraîner. Le parcours a changé. L’année dernière, nous parcourions les quais dans leur grande longueur. Peu de virage, beaucoup de perspective. Cette fois, à peine doublé le Guadalmedina, nous nous enfonçons dans la ville. Luv et Ma mère se tiennent là, devant une drapeau suisse. Elles agitent des panneaux commandés à l’organisateur Resiste Alexandre! et pour mon frère Resiste Fabien! Le lièvre des 4 heures est à quelques mètres. Je m’arrête pour me soulager, il disparaît. Je remonte. Au trentième kilomètre, je suis de nouveau derrière lui. C’est alors que je m’aperçois qu’il court sans régularité. Il encourage, cause, plaisante, puis consulte son chrono et selon, accélère ou ralentit. D’ailleurs, sur les 42 kilomètres, il y a quatre lièvres. Ce qui explique que l’homme du moment ait l’air aussi frais. Au trente-cinquième kilomètre, j’en prends mon parti: je me colle au lièvre et décide de ne plus le lâcher. Je cours dans ses talons. Plusieurs fois, je manque lâcher, mais lorsque nous atteignons le théâtre romain et le quartier commerçant, c’est le contraire: j’accélère et finis environ vingt mètres devant lui, juste au-dessous de la barre des 4 heures.