Sous le parking de l’hôpital des Bourgeois, en plein centre de Fribourg, cet aplat d’herbe que borde un taillis. Pendant deux ans, alors que nous vivions rue du Criblet, je l’avais sous les yeux et, comme il est naturel dans un appartement qui offre autant d’espace qu’une boîte à chaussures de chercher l’échappée, je le regardais souvent et longtemps. Or, il avait cette particularité d’être visité par des chats, au moins deux, l’un au poil roux et à son heure, chaque jour, venait une vielle dame une platée à la main, qu’elle déposait devant le taillis. De retour de la Basse-ville tout-à-l’heure, je traverse ce lieu avec les enfants quand un panneau nouvellement installée attire notre attention: “ce parc abrite des chats retournés à l’état sauvage. Les nourrir pourrait avoir des conséquences gaves pour leur santé. Toute dénonciation peut aboutir à une amende.”