Englisher Garten

Eng­lish­er Garten à vélo. Parc agencé avec soin, mais sans excès. Un des plus vastes que j’aie vu au cen­tre d’une ville européenne. Sen­ti­ment de sérénité. Aucun rap­port avec ces tristes rues de l’an­cien bloc de l’est, Budapest, Zagreb… Je me trompais. Ma pre­mière impres­sion était due à la tra­ver­sée d’une ban­lieue sans charme proche de la bretelle d’au­toroute pour Dessau. Des oies par dizaines se dandi­nent aux abor­ds du lac, plus loin des goss­es jouent nus dans un ruis­seau d’eau claire. Vers l’u­ni­ver­sité, des étu­di­ants sous les saules. Nous émer­geons sur la place de l’Odéon. Au marché, éven­taires mag­nifiques, mon­ceaux de char­cu­terie, éta­lages de fruits, meules de fro­mage, et entre les marchands, des tables où boire et manger des bret­zels. Ensuite, prom­e­nade dans les rues com­merçantes. Ici comme ailleurs les enseignes plané­taires ont colonisé. Je regarde les façades, les gens, mais com­ment éviter les Gap, Esprit, H&M, Zara? Dans la cathé­drale, fortes colonnes le long de la nef, toit à des hau­teurs ver­tig­ineuses, murs blancs, et dans les chapelles, des tableaux. Le tout sans grand effet. Ambiance peu spir­ituelle. En revanche, maçon­nées con­tre la façade extérieure, les pier­res tombales d’un ancien cimetière. Inscrip­tions en latin et goth­ique, sculp­tures de van­ités. Nous man­geons de la saucisse devant le Dom. A la pause, les ouvri­ers descen­dent des échafaudages et com­man­dent des canettes d’un litre. Par­mi eux, un viet­namien. Il boit comme les autres. Gala est ravie
- Je ne voulais pas d’autre cadeau d’anniversaire.