Mois : avril 2009

Poli­tique — quand on court vite, il faut pour tenir le rythme avoir des buts proches.

Celui qui arrive ne sait pas — l’in­fuence de l’im­mi­gra­tion sur la démoc­ra­tie doit être envis­agé sous cet angle.

La défense du droit des minorités a une fonc­tion, détourn­er en la cul­pa­bil­isant la majorité de la défense de ses droits.

Juger du soleil comme s’il allait tomber à jamais der­rière l’horizon.

Auteurs qui ont bâti a force d’op­por­tunisme et de com­pro­mis un petit piédestal. Encore, mais quand c’est pour vous con­seiller: “lais­sez faire le temps, vous appren­drez par vous-mêmes”

Vis­ite à l’église d’Hauteluce. Talus glacé autour de la grande porte. En façade, un tri­ompe de la mort que j’ex­plique aux enfants. C’est le soir. Pour entr­er on soulève une cou­ver­ture. Noir. Nos mains et celles de deux dames cherchent l’in­ter­rup­teur. Un vieil­lard qui était là sem­ble à l’aise sans lumière. A force d’ap­puy­er dans le vide, l’au­tel s’il­lu­mine. Colonnes tor­sadées et pâtis­serie de mar­bre à la façon du baroque savo­yard. Comme nous sor­tons, le vieil­lard:
- Vosu avez aimé notre église?

Con­fu­sion entre le beau et le joli. Elle cor­re­spond à des péri­odes d’er­re­ment de la morale. Là où le bien-être tasse la demande morale, le joli rem­place avan­tageuse­ment le beau. A l’in­verse, dans les moments où la lib­erté sociale est déniée, la beauté créée utile­ment une lib­erté intérieure.

Deux âges pour l’ami­tié, la jeunesse, car elle précède le con­stat de ral­ité, la vieil­lesse, car elle lui suc­cède. Et deux sit­u­a­tions, la pau­vreté, il faut les moyens de la sur­mon­ter, il faut du temps, la richesse, il faut les moyens de la sup­port­er, il faut du temps. De sorte que l’ami­tié ne va pas sans obsta­cles lorsqu’elle cherche à attein­dre les homme afin de les réunir.

Chan­dolin-Zinal à vélo. La route d’Ay­er fraîche­ment dégagée, l’odeur du bois qu’on scie aux Moulins. Sur le ver­sant des homme mon­tent des murs de pierre sèche, d’autres empi­lent des tavail­lons. De grands dra­peaux suiss­es flot­tent. En face Grim­mentz est en chantier. Des immeubles cour­tisés par des grues mon­tent au ciel. La coulée de boue des ter­rasse­ments fait tache et nous avons bu des litres la veille. A Zinal je pho­togra­phie le Cervin. Les ombres des para­pentes en phase d’at­ter­ris­sage glis­sent sur le park­ing. Au retour un éboule­ment sur la route d’Ay­er — celle que j’ai emprun­tée à l’aller — m’oblige à zigza­guer. L’eau de la mon­tagne coule dans mes cheveux.

Sierre-Chan­dolin a vélo après avoir posé un étron dans le bois. Sur les pre­miers 20 kilo­mètres de pente, souf­fle pro­fond, plateau moyen, esprit en chair. Mon­tée de philoso­phie dans les virages qui amè­nent à Saint-Luc aus­sitôt escamotée par la fatigue. Fin de course épuisant: il me faut chercher mon air dans les recoins des poumons et l’ex­pulser à des mètres devant moi. Le chalet est acces­si­ble par 39 march­es. Je con­sulte la mon­tre: 30 kilo­mètres en deux heures. Les amis me présen­tent un verre d’eau dont ils dis­ent “elle est excel­lente, elle est d’ici.”