Dès la descente d’avion, à mon corps défendant. Plus encore dans le train, transport de spécimens entre les zoos urbains de Genève et Lausanne. Wagons remplis de langues inintelligibles et de physiques contraires unifiés par des téléphones et des comportements similaires. Lausanne: pour accéder à la ville un labyrinthe conçu par les fonctionnaires afin d’assurer les travaux de rénovation de la gare (programme de vexations sur dix ans). Pour rejoindre l’air libre, il faut se soumettre à une sorte de test de Calhoun protocole “rats norvégiens”. Enfin je débouche rue du Simplon. Monpère et Nara nous accueillent à l’appartement. 19h00, Gala s’en va. 19h05: je suis chez Monpère. Demain, Fribourg et Neuchâtel. Quatre jours durant je serai seul dans ce décor de série B qu’est devenu le pays. Un mélange de supermarchés galeries d’art, de bâtiments administratifs et de fast-foods. Semées d’obstacles écolo-terroristes, les rues sont des circuits de puissance que rasent les vieillards cacochymes, affrontent les femmes à barbe, peuplent les énergumènes d’Afrique.