Chaudière

De retour de Madrid avec Luv en décem­bre, je remar­que les fumées noires de la chem­inée de toit. J’ar­rête le chaudière, nous chauf­fons au bois. Le plom­bier répare. A Noël, nous avons de nou­veau le chauffage. Pour s’a­muser, je racon­te dans un texte l’in­ter­ven­tion fasci­nante de ce plom­bier, “l’homme qui par­le aux machines”, Luv illus­tre la ren­con­tre d’un dessin. Les out­ils à la main, ce plom­bier con­verse avec la chaudière, lui pose des ques­tions, y répond. C’est ain­si qu’il trou­ve la panne. Il y a dix jours, nou­velles fumées. D’é­tranges bruits “de ven­tre” dans les con­duits et une odeur soudaine de mazout don­nent l’alerte. Je me pré­cip­ite dans la rue et vois que le ciel au-dessus de la mai­son est noir de suif. Cinq jours à enfourn­er du bois pour ali­menter les poêles. Enfin, un ven­dre­di, sa tournée amène le plom­bier dans les par­ages. Cette fois il est aphone. Comme si la machine l’avait trahie. Il s’en­ferme dans le local tech­nique, démarre un aspi­ra­teur. Quand il remonte, il me dit: “elle voulait que je la net­toie, c’est fait. Si elle veut autre chose, appelle-moi!”.