Fin de l’été

Le ciel se brouille, le soleil de retire de quelques mil­liers de mètres. Il fait encore chaud à Mala­ga: nous avons vingt degrés. C’est assez pour le petit-déje­uner que je prends en ter­rasse, du pain à l’huile d’o­live et de l’av­o­cat. Les Andalous n’en feraient pas autant; la venue de l’hiv­er est affaire sérieuse, ils por­tent écharpes et bon­nets, renon­cent à manger les sar­dines frites au feu. Sur la prom­e­nade, les rangs sont clairsemés, les cris por­tent moins. Ce doit être les embruns, cette ouate: elle arrête la pro­jec­tion. Mais non, dans la rue prin­ci­pale, tous va comme d’habi­tude, les nat­ifs chantent et vocif­èrent. De quoi par­lent-ils? De rien — bien sûr. Avec génie.