easyJet est paru en 2014; je l’ai écrit en 2011. L’atmosphère des aéroports et ses complications telles que je les décris dans le livre ont donc dix ans. Premier constat, voyager à l’époque était encore supportable. Second constat, plus grave, le concept de “ville-aéroport” que je suggère alors d’utiliser pour désigner le programme d’alignement des villes sur les aéroports (en matière de circulation, d’affectation des espaces et de contrôle de l’individu) est aujourd’hui, grâce à la peur orchestrée autour du faux virus entièrement réalisé. Entrer dans les détails de ce que j’ai vu ce matin dans les terminaux d’Alicante n’apporterait pas grand chose à l’expérience que chacun peut faire sauf à juger que de moins en moins de gens prenant l’avion l’expérience est mal partagée. Le pire est cette satisfaction que l’on lit sur le visage des passagers en attente. Ayant par exemple à faire la file devant des fast-food numérisés qui contraignent à commander en ligne et payer par carte pour avoir le droit d’intégrer une deuxième file qui mène au guichet nourriture avant de manger debout, sans services, un masque en bavette, ils semblent au comble du bonheur.