Nettoyage de la maison de fond en combles. Heureusement, il n’y a ni combles ni fond. Aspirateur, javelle, éponges, chiffes, c’est déjà assez comme ça. J’enchaîne sur le vélo, le tout terrain. Pour cela, il faut retirer de dessous l’escalier la série des costumes et vestes que je tiens là suspendues laquelle fait rideau pour les deux paires de skis, le tapis de yoga, le chevalet de peintre et l’attirail de MMA. Il est sans roues. Je les monte. Sans pédales. Je les monte. Il existe sur internet une vidéo de cinquante minutes qui explique comment dégraisser et graisser professionnellement un train de chaîne — j’applique. Puis me vêt. Et monte le petit col de Edra pour gagner la vallée parallèle où se trouve une demi-ruine entourée de blés sauvages que je photographie abondamment pour la montrer à mon amie J. qui “de Palos de Moguer, fatiguée de porter ses misères hautaines ” surtout dans le contexte de m… actuel post-politique se demande quelle échappatoire trouver, par exemple un lieu de retraite beau et financièrement modeste. Sur la descente, je croise B. la Zurichoise qui vit seule entre chiens et chevaux et la découvre agréablement bronzée, à demi-nue, les mèches de ses cheveux longs peints en rouge et en rose, elle m’embrasse, me donne des nouvelles et confie: “tous les jours, je fais ça (il est près de 16h00), je me promène à travers le vide”.