Konrad Lorenz, sur le “behaviorism” et la tendance à réduire les études psychologiques à la certitude de la “réflexologie” (in, Les huit pêché capitaux de notre civilisation, La Contagion de l’endoctrinement, 1973): “Les hommes au pouvoir en Amérique, en Chine ou en Union soviétique, sont aujourd’hui unanimes à penser que la capacité illimitée de l’homme à être conditionné est extrêmement désirable. Leur croyance à la doctrine pseudo-démocratique, est (comme l’affirme Wylie) portée par le désir qu’elle soit vraie. Car ces manipulateurs ne sont pas du tout des surhommes, doués d’un intelligence satanique, mais plutôt les victimes trop humaines de leur propre dogme inhumain. Cette doctrine fait apparaître ce qui est spécifiquement humain comme indésirable et tous les phénomènes propres à dégrader l’humanité, que nous venons de décrire, comme extrêmement avantageux, car ils permettent une meilleure manipulation des masses. “Maudit soit l’individualisme”, voilà le mot d’ordre. [] La croyance erronée que l’on puisse absolument tout exiger et tout faire de l’homme, soumis à un bon conditionnement, est à la racine des nombreux pêchés mortels que l’humanité civilisée commet, non seulement contre la nature, mais encore contre sa propre nature et contre l’humanité. Lorsque l’idéologie mondiale et la politique qui en découlent sont fondées sur le mensonge, il faut s’attendre aux pires conséquences. La doctrine pseudo-démocratique porte une large part de responsabilités dans l’effondrement de la culture et de la morale qui menacent les Etats-Unis et qui risque d’entraîner dans sa chute le monde occidental tout entier.”