Birmanie

Mer­cre­di prochain paraît enfin Naypyi­daw, Cité de l’e­space. Tant d’événe­ments depuis l’écri­t­ure de ce texte au début de 2019 qu’il paraît me venir d’ailleurs, comme si je n’en étais pas l’au­teur. Le sujet favorise ce sen­ti­ment: la cap­i­tale mil­i­taire du Myan­mar est une grosse soucoupe (plus grosse que Paris) posée sur un plateau de jun­gle, à l’autre bout du monde. Per­son­ne n’en par­le, per­son­ne ne la vis­ite, per­son­ne ou presque n’y vit. D’où la pas­sion que j’ai dévelop­pée dès sa décou­verte pour ce lieu étrange. Le texte eut-il paru en avril comme cela devait être le cas, il aurait pos­si­ble­ment été lu et com­men­té: à cette péri­ode, Aung San Suu Kyi venait une nou­velle fois d’être privée de ses droits et des batailles rangées éclataient dans Ran­goun. Dès lors, “le coup d’é­tat des mil­i­taires” était de toutes les con­ver­sa­tions. Six mois plus tard, la sit­u­a­tion est désas­treuse. Désas­treuse, elle l’est depuis l’indépen­dance — plus ou moins. Mais à part quelques spé­cial­istes, nul ne s’in­téresse plus aux événe­ments. A se deman­der si ce petit livre dont je suis con­tent trou­vera des lecteurs.