Lissé au stuc les bas de parois mangés par l’humidité. Auparavant, j’avais dégagé à la spatule le plâtre creusant sans mesure la vieille farine; bien mal m’en a pris, car enlever est plus facile qu’ajouter. Trois heures à parfaire les mélanges et tartiner. J’avoue, il s’agissait d’abord de trouver une bonne excuse pour ne pas reprendre les corrections de Sosiété. Pourquoi? Je l’ignore. Rigoureux, j’ai tout de même passé une heure à remodeler le texte avec, il faut le dire, de bons résultats. Toujours impressionné de voir combien évolue la phrase pendant le travail de réécriture. Et aussi, il pleut. J’allume deux poêles, je refroidis mes bières, à l’heure des apéritifs, quatorze heures et vingt et une heures, je sors sur mon pas de porte, bavarde avec le paysan et le guide. Ensemble nous regardons le ciel, nous constatons: il pleut. La journée finit, je cuisine une morue aux lentilles, ouvre une bouteille de Somontano, met à l’écran un combat de la ligue Bellator quand j’apprends par le maire — déjà dit — que le périmètre de sécurité nouveau restreint encore nos droits de mouvement, mais, c’est important de le noter, progrès de la terreur oblige, cette fois il n’est même plus allégué de raison à cette décision de police.