Inscrit dans le paysage comme un arbre.
Mois : août 2020
Agrabuey
Journées loin du monde. Désormais, je me lève après midi, je bois du café, j’écris six heures de suite. Le temps d’un entraînement au jardin, les voisins finissent leur sieste, s’installent dans la rue, l’apéritif commence. La nuit, prise de notes, bière, images. L’appel en Suisse aussi, à Monfrère, à Mamère: là-bas comme ici le peuple au comble de sa débilité cède du terrain. J’attends lundi. Déjà la remise du prix à la Fondation Bodmer est annulée, avec les règles nouvelles d’interdiction des spectacles la dette de notre entreprise se creuse, les salaires ne sont pas payés et je ne sais rien de Gala. Lundi, je prendrai ma décision. Le pire, j’en suis persuadé, est de chercher à rattraper le passé. De l’avant, toujours.
Agrabuey
Amitié excellente au village. Hier dans la rue, traînant chacun sur le pavé une chaise de paille, un tabouret, un carton, nous étions cinq puis six et onze, spontanément réunis tandis que couraient les gosses, et Luis apportait sa bière, Adrien passait la musique, les chiens les chats luttaient. Il est minuit passé quand les femmes se penchent par les fenêtres pour appeler à dîner.