Journées loin du monde. Désormais, je me lève après midi, je bois du café, j’écris six heures de suite. Le temps d’un entraînement au jardin, les voisins finissent leur sieste, s’installent dans la rue, l’apéritif commence. La nuit, prise de notes, bière, images. L’appel en Suisse aussi, à Monfrère, à Mamère: là-bas comme ici le peuple au comble de sa débilité cède du terrain. J’attends lundi. Déjà la remise du prix à la Fondation Bodmer est annulée, avec les règles nouvelles d’interdiction des spectacles la dette de notre entreprise se creuse, les salaires ne sont pas payés et je ne sais rien de Gala. Lundi, je prendrai ma décision. Le pire, j’en suis persuadé, est de chercher à rattraper le passé. De l’avant, toujours.