Michel O.

Enfin inac­t­if, après dix semaines d’un tra­vail intense d’écri­t­ure, je descends ce matin avec le livre acheté pour l’an­niver­saire de Gala (qu’elle n’a pas pas reçu, puisqu’elle est dans la nature), Théorie de la dic­tature de Michel Onfray. J’avoue, je me réjouis­sais. Une lec­ture facile, mais éclairante, pen­sais-je, exacte­ment ce qu’il me faut ce jour. Voilà, je reviens du jardin. Mais quel est ce truc? Doré­na­vant, je com­prends pourquoi, au livre sur les quais, à Morges, il y a deux ans, il y avait devant la table où se tenait cet écrivain, cent per­son­nes, du gosse à la grand-mère, et trois ouvri­ers qui déchargeaient à mesure des vol­umes qui aus­sitôt par­taient en caisse: c’est de la lit­téra­ture pour bache­li­er de sec­tion générale. Et encore! N’ayant jamais rien lu de l’au­teur, je m’emportais un peu vite, jugeant que la divul­ga­tion était en philoso­phie un tra­vail à hauts risques, ce d’au­tant plus que j’ai de la sym­pa­thie pour les posi­tion anti-social­istes (toutes récentes, faut-il ajouter) d’On­fray, mais là, je suis écœuré. Des livres comme Théorie de la dic­tature, n’im­porte quel écrivain moyen peut en pro­duire un par semaine.