Nuit difficile. Les oiseaux, les chants d’oiseaux, le silence, les chants, j’aime beaucoup; sauf que j’en ai eu pour trois heures tapantes, du réveil des premiers volatiles de montagne au silence biologique de l’aube avancé. Moment auquel enfin, nerveux, fâché, énervé, au maximum de l’angoisse, je me rendors et tutoie les cauchemars. Midi, je fais un pas hors de la chambre, tire les rideaux. Brouillard. Bientôt réveillé par les nouvelles néfastes, achat gouvernemental d’applications de traçage et blocage de frontières. Réfugié en pièce, je tourne sur moi-même. Et tourne, et tourne. Pour décanter, je rejoins le Sanatorium, dépense de l’énergie. Sauts de grenouilles et attaques contre les arbres. Que se passe-t-il? Un horaire robotique. Plus concentré et robotique que jamais. Lever-pianotage-sport-bière-lit. Preuve d’exclusion des aléatoires. Lesquels? Détruits par les décisions de pouvoir. Et la conformation? L’entrée en matière? Le respect? J’ai devant l’immeuble une voiture capitaliste, vendue au prix capitaliste. La mienne. Chère. Plus que chère. Coûteuse. Et que je paie pour demeurer raide, sur un parking de montagne. Il faut l’utiliser. Erreur évidente cette automutilation, cet émondage des gestes propres, effet de la sidération, ne pas faire ce qu’il faudrait ne pas faire — selon les recommandations. Faire.