Hier, avant que de naître, je multipliais des gestes qui, aujourd’hui encore, siècle XXI, sont rares, réservés à quelques spationautes habitants des navettes. Il m’en est resté assez de mémoire corporelle pour que la nuit, le rêve réassimile au corps les routines vécues, répétées, sur-répétées, parmi lesquelles celle-ci, première: je me déplace en volant à travers des espaces architecturés, propulsé à la force des mains comme un nageur lourd.