“Ecoutez, vous tous qui tolérez cet ordre de choses avilissant et infâme. Ecoutez, mais écoutez donc! Et d’abord ouvrez les fenêtres. Ouvrez toutes les fenêtres. En voilà une qui se ferme! Attendez que je descende pour la faire voler en éclats. Milady Wrongh, par exemple, au lieu de fermer sottement cette fenêtre, au lieu de vous barricadez comme si j’étais fou, ouvrez-la donc. Montrez que vous n’avez pas peur de la vérité toute nue. Ce n’est pas une raison parce que je crie pour ne pas écouter ce que je crie. Je crie parce qu’il faut crier, parce qu’il faut signifier, sur un registre éclatant, ce que personne n’ose dire. Ecoutez donc, mademoiselle la sotte, écoutez donc petite puanteur, écoutez donc tas de capons, tas de couards, et vous aussi les gendarmes et les officiers du bord qui gardez le mort. Celui-là peut attendre que la dinanderie et les récipients d’argent de la merde de Son Excellence aient passé. Moi je n’attendrai pas. Bougre non que je n’attendrai pas. Tuez-moi mais ne vous ne m’empêcherez pas de hurler toute la force de mon ventre, cette chose nécessaire et sensée et vraie que j’emmerde Son Excellence et le train de son Excellence…“
Les autobiogaphies de Brunon Pomposo, Charles-Albert Cingria.