Napalm

Après-midi de silence, sous les nuages. Trois heures de con­férence en ligne avec les respon­s­ables de l’en­tre­prise. Qui me met­tent en rage. L’E­tat: cette saloperie. Prends, ne rend pas. Je ne dis pas: manque à don­ner. Jamais je n’ai demandé. Pas chômeur, pas aidé, pas assisté. Tombé au dessous du niveau de mis­ère suisse ce jeu­di (Fr. 2000.- men­su­els), je con­tem­ple avec frus­tra­tion les quan­tités par moi livrées sous oblig­a­tion au sys­tème: soit mille impôts très flu­ides envoyés dans les vannes à chaque minute, ce depuis 12 ans. Ne suis pas lib­er­tarien. Juste ami du bon sens. Et il me sem­ble, bor­del, que suf­fit! Quoi qu’il en soit, je pars faire du sport, au pied du sana­to­ri­um, auprès des Chi­nois­es ama­teurs de bad­ming­ton, reje­tons total­i­taires de ce régime qui le soir même fera une O.P.A sur Hong-Kong, échaudé comme je suis, un chat jeté à l’é­tang. Si tout va bien, ou mal, ou va, en décem­bre 2020, j’au­rai à peu près autant de moyens matériels qu’un négroïde du Soma­liland. Je veux dire à l’échelle de notre pays de coqs en pâte. Avec des prix ali­men­taires fixés par le car­tel nourrici­er Coop-Migros. Bien le social­isme. Très bien. La faib­lesse est exi­gi­ble. Donc pénale toute con­tes­ta­tion. L’ar­naque! Honte au sché­ma de marig­ot! Dans lequel se vautrent — oui, oui, je sais, René Girard, la Théorie du Bouc — nos éner­gumènes d’im­por­ta­tions, négroïdes, mahomé­tans, our­manichels, va-nu-pieds anti-cri­tiques à qui le gou­verne­ment apprend l’al­pha­bet et la douche avant de dress­er leur allégeance rémunérée con­tre le peu­ple. Et nos autochtones inféodés, pas encore assez dimin­ués, qui tra­vail­lent au pro­jet de salaire uni­versel. Encore un effort, dis­ait le Marquis.