Levé à quatre heures pour se rendre sur les berges de l’Irrawady. Rues noires, chiens errants, cuisinières endormies dans des chaises longues, des chauffeurs, un porc. Les moines mendiants ne sont pas encore sorti pour la quête quotidienne. Nous roulons à travers un terrain de foot, puis un temple, débouchons devant une casemate. Le toit est en feuilles de bananier, il n’y a ni porte ni fenêtres. Une vache à bosse s’enfuit. Autour d’un feu, deux adolescents en longyi. Shwe empoigne nos bagages (il est le seul conducteur de tuk-tuk à avoir accepté de faire cette course au milieu de la nuit), emprunte un sentier. Le limon glisse sous nos pieds. Amarré dans l’eau tranquille un gros bateau. Je fais remarquer à Aplo que nous serons moins à l’étroit que la veille. Il me dit que je confonds, il s’agit de l’embarcadère. Mai alors où est notre bateau? Shwe récupère une planche et aborde l’embarcation d’un pêchcur. Il appelle. A l’étage, un homme se réveille. Les Birmans parlent.Shwe fait des gestes. “Oui”, “non”, “pas”. Retour à l’hôtel Katha. Le veilleur de nuit, un gosse, appelle la capitainerie à Mandalay.
-Aujourd’hui, le bateau est annulé. Demain aussi. Peut-être mercredi.
Il rouvre la chambre, nous nous mettons au lit.