Myanmar 2

Levé à qua­tre heures pour se ren­dre sur les berges de l’Ir­rawady. Rues noires, chiens errants, cuisinières endormies dans des chais­es longues, des chauf­feurs, un porc. Les moines men­di­ants ne sont pas encore sor­ti pour la quête quo­ti­di­enne. Nous roulons à tra­vers un ter­rain de foot, puis un tem­ple, débou­chons devant une case­mate. Le toit est en feuilles de bananier, il n’y a ni porte ni fenêtres. Une vache à bosse s’en­fuit. Autour d’un feu, deux ado­les­cents en longyi. Shwe empoigne nos bagages (il est le seul con­duc­teur de tuk-tuk à avoir accep­té de faire cette course au milieu de la nuit), emprunte un sen­tier. Le limon glisse sous nos pieds. Amar­ré dans l’eau tran­quille un gros bateau. Je fais remar­quer à Aplo que nous serons moins à l’étroit que la veille. Il me dit que je con­fonds, il s’ag­it de l’embarcadère. Mai alors où est notre bateau? Shwe récupère une planche et abor­de l’embarcation d’un pêchcur. Il appelle. A l’é­tage, un homme se réveille. Les Bir­mans parlent.Shwe fait des gestes. “Oui”, “non”, “pas”. Retour à l’hô­tel Katha. Le veilleur de nuit, un gosse, appelle la cap­i­tainer­ie à Man­dalay.
-Aujour­d’hui, le bateau est annulé. Demain aus­si. Peut-être mer­cre­di.
Il rou­vre la cham­bre, nous nous met­tons au lit.