Myanmar

A Bamaw, dans le nord-est de la Bir­manie, en direc­tion de la Chine. La tour de con­trôle de l’aéroport est en bois. Aus­sitôt posé l’avion à hélices, les pas­sagers (des Kachins qui ren­trent chez eux) saut­ent sur le tar­mac et se dis­persent dans la forêt. Le mil­i­taire qui s’occupe du tapis roulant nous emmène dans sa voiture. Le Grand hôtel est der­rière le marché. Un bâti­ment couleur vieux sucre. Il est dix  heures du matin, nous tirons les rideaux de la cham­bre et dor­mons : la veille, nous avons fêter à Man­dalay. Au réveil, nous voyons que les lits sont par­cou­rus de four­mis. Une par­tie de la ville est encore de style tra­di­tion­nel. Maisons sans fenêtres ouvertes sur le fleuve Irrawady. Au rez, la voiture, le frig­ori­fique, le téléviseur et la grand-mère ; au pre­mier, des mate­las au sol. Les bou­tiques vendent l’utilitaire : casseroles, rotin, vais­selle de plas­tique, robes et sébiles de moines. Aplo s’intéresse aux mon­tres, moi aux machettes. Tout à l’heure, nous irons acheter des cou­ver­tures et des bon­nets. Le pro­prié­taire de l’hôtel nous dit qu’il fait froid la nuit sur le bateau. Nous avons – selon le niveau des eaux – deux ou trois jours de nav­i­ga­tion en aval. Suiv­ant l’idée du vendeur de tick­ets, nous avons renon­cé à pren­dre la classe VIP (qui donne droit à se couch­er sur le pont ) : dans une chaise on peut dormir, alors que se tenir assis sur le  sol est plus dif­fi­cile… », nous a‑t-il dit.