Sentiment de pénétrer la capitale (enfin, celle d’avant 2005) par les bas-fond. Il est passé minuit. L’air épais et noir freine les mouvements. Aplo suggère de quitter la gare de Rangoun à pied. Les chauffeurs de taxi guettent les derniers clients de ce dimanche. Je fais signe, négocie. Installés sur la banquette d’un véhicule qui a perdu ses suspensions, nous circulons au-dessous de la ligne des immeubles. Eclairage pauvre, motos garées, gargotes. Arrivés au Sunshine holidays – un bloc lugubre au personnel endormi — nous demandons la direction du bar. Sur une terrasse couverte, une paire de jeunes Américaines, fardées et sonores, premières touristes de la semaine.