Vie (après la mort)

Le réal­isme s’énonce en peu de mots. Les Stoï­ciens ne par­lent ni du par­adis ni de l’en­fer car ils ne sauraient exis­ter sans la con­science. Dans la mort, il n’y a rien de posi­tif: fin de la glose. Si l’idéal­isme occupe les rayons des bib­lio­thèques, c’est parce qu’il par­le de la vie. De la vie avant et après la mort. Chez les philosophes idéal­istes, il n’est jamais ques­tion de la mort. De là à autoris­er le soupçon, il n’y a qu’un pas: qu’ap­porte du point de vue philosophique cette lit­téra­ture spécu­la­tive sinon un pou­voir sur les vivants? Ou alors, par un retourne­ment qui sem­ble celui qu’a cau­tion­né l’his­toire des idées, nous auri­ons d’une part une majorité de philosophes qui dis­cu­tent du “regard que l’on peut porter sur la mort”, d’autre part des penseurs. Qui dis­ent, “la mort est le non-être”, ce dont nul ne peut parler.