“Tout le malheur des hommes vient d’une seule chose, qui est de ne pas savoir demeurer en repos, dans une chambre.” Drôle de propos, du moins si on ne le citait sans y réfléchir, car à force, on l’inscrit dans le marbre et comme tout chose ainsi gravée, on la prend au sérieux. Il n’a aucun sens. Il est bien d’un philosophe (Pascal) qui, aventuré dans le monde, se replie sur son domaine, ce que j’appelais, quand j’écrivais encore du théâtre, “une table-deux chaises” (je songeais à la fondation de notre entreprise d’affichage, au capital minimaliste, et qui cependant faisait société — sans jeu de mots). Car dans le cas de Pascal, la solitude comme modèle de production des idées ne fait pas société. Et si les idées ne font pas société, ce sont les actes qui font société, autant dire la force brute. La force hors toute méditation du “comment” et du “pourquoi”. Reste l’interprétation intégrale de la maxime pascalienne. Elle exige une sagesse totale des hommes, dans quel cas, plus personne n’ayant de contact, il n’y a pas de société — fin de l’histoire.