Embarqué sur l’Excellent, un ferry de neuf étages. Prévu pour midi, le départ est retardé de deux heures. Les voitures sont à l’arrêt sur les pistes. Quelques touristes à destination de Barcelone patientent sous un soleil brûlant. De l’autre côté de la clôture, cinq, six, sept cent Marocains. Ils passent les premiers, rangent leurs véhicules surchargés ( ficelés sur le toit, frigorifiques, matelas et vélos) dans le fond de la cale. Avec le couple espagnol qui me précède, nous improvisons un apéritif. Chips, “birra Moretti”. A bord, je dispose d’une cabine familiale. Au dernier moment, Gala a renoncé à venir. Installé sur le pont, je lis Dantec et bois. Le couple de Madrilènes me rejoint, nous parlons jusqu’à la nuit. Au lever du jour, la côte catalane est en vue.