L’échange des cartes SIM a eu raison de mon téléphone. Je l’ai jeté, en ai pris un neuf: lorsque je l’allume à Lviv, trente contacts russes. Evola: “un appareil recyclé”. Trop tard, j’ai effacé les lignes. Le soir, je rapporte l’objet. A la boutique, il redémarre. Le numéro ukrainien fonctionne, mais je manque d’unités. En Slovaquie, je n’y pense plus. A Madrid, il m’est nécessaire: je dois prendre des billets de train pour rentrer à Saragosse et Agrabuey et la confirmation de paiement exige un renvoi de code. Au bout de sept tentatives, la carte de crédit se bloque. Nous sortons boire. Gala commande un plateau de fritures. Il est servi avec un appareil qui distribue de la bière pression. Le matin, buffet à l’hôtel avec des Japonais qui participent à un salon de la téléphonie. Ils portent des étiquettes autour du cou. Par le métro, en route pour le centre de Madrid et la gare d’Atocha. Des queues aux guichets. A la machine, j’obtiens deux billets pour l’après-midi. Gala achète des chaussures d’été en daim souple. A la sortie du magasin, un motard monte sur le trottoir. Nous l’aidons à défaire le nœud de lacet qui l’attache à son levier de vitesse. “J’ai failli y passer!”, répète-t-il. A la tombée du jour, au départ de Saragosse, le bus par les montagnes, puis le taxi brousse de Pedro. En chemin pour Agrabuey, il me raconte dans les mêmes termes et avec les mêmes phrases qu’il y a un mois son futur séjour-paquet à Istamboul, en août, pour micro-implantation de cheveux.