Rondes

Fête de deux jours dans Agrabuey. Same­di, prom­e­nades le long de la riv­ière et dans les sous-bois pour enten­dre chanter les oiseaux et cueil­lir des champignons; nous sommes au lit, der­rière le volet tiré. A midi, pre­mier café. Le temps de sor­tir dans notre rue quand reten­tit le son de la Ron­da qui joue des airs celtibères. Gala danse avec le paysan devant cent vil­la­geois, puis nous emboî­tons le pas, tournons autour de la place, faisons des haltes pour manger des beignets, du chori­zo et du fro­mage. Les hommes boivent du vin en lev­ant haut la carafe, une femme chante des airs d’Aragon. En début d’après-midi, la balade en musique se ter­mine par une danse col­lec­tive. Main dans la main, enfants jeunes et vieux tour­nent autour de l’orchestre. Nous allons tous au bar, cent, cent vingt per­son­nes, puis dans la salle com­mu­nale pour dîn­er d’une soupe à l’ag­neau. Après la sieste, la fête recom­mence. A deux heures du matin, nous sommes dehors. Les hip­pies gar­di­ens de chèvres, apicul­teurs, maçons, guides, pro­fesseurs de yoga font du rock (espag­nol). Gala qui a sor­ti sa zibeline se tient envelop­pée avec cette autre femme Suisse qui vit à l’é­cart du vil­lage, dans une val­lée rocailleuse, et tient un haras de chevaux.