Le soir à Épila, de ces villes de la plaine céréalière aragonaise où les petits fermiers ont eu la mauvaise idée d’importer des manœuvres marocains, lesquels sont venus avec femmes et enfants. Ceux qui les emploient les méprisent, ceux qui ne les emploient pas les détestent. Quant aux Arabes, ils travaillent à la dure, souffrent de l’hostilité ambiante et pour compenser font venir des imams qui tiennent mosquée et répandent la haine. Mais le pire dans ce schéma délétère est encore le bilan moral et économique: la jalousie divise les fermiers employeurs et les fermiers travailleurs côté moral, tandis que la prise en charge par la communauté espagnole de le ribambelle de gosses que fabriquent les voilées plombe les finances.