Aéroport de Newark dans le New-Jersey. A l’arrivée du vol de la United Arlines, attente pénible dans les couloirs en labyrinthe. A bord des cabines, deux douaniers filtrent les visiteurs. Nous sommes cent cinquante à piétiner sous un écran énumérant la liste des interdits, de l’importation de l’iguane équatorial au virus congolais de l’Ebola en passant par la cigarette électronique et la terre sous les semelles de chaussures. Au bout d’une heure de patience, un ordre donné par un supérieur remobilise les pions chargés du trafic, des femmes noires à la chevelure tressée (un côté) et rase (l’autre côté). Elles libèrent vingt touristes et les dirige vers des bornes à écran qui servent de douaniers électriques. Chacun tire son visa, son passeport, pose, scanne, tourne et retourne avant de constater que rien ne fonctionne. Les pions confirment: “marche pas!” Tout le monde reprend la file. A la septantième minute, vient notre tour. Le fonctionnaire examine nos passeports quand son combiné sonne. Il parle. Longue conversation. Raccroche enfin pour dire:
-Le chef, désolé! Il m’annonçait la venue demain matin de votre premier ministre. Je dois le récupérer à l’avion.