Assadissa

La télé­com­mande à la main, j’égrène les chaînes que pro­pose le téléviseur. Nou­velles en con­tinu, foot­ball, cul­ture du raisin, série colom­bi­enne, jeu avec pail­lettes côté espag­nol ; atter­ris­sage du robot de recherche sur la face froide la lune, dessin ani­mé syn­thé­tique, télé-réal­ité sur les camions de l’outback aus­tralien côté améri­cain ; et une dernière chaîne, musul­mane, Assadis­sa. L’exercice du jour, appren­dre à s’agenouiller. En habit blanc, coif­fé d’une calotte, à demi-bar­bu, un savant décom­pose le mou­ve­ment. Debout, plié, les genoux à terre. Il recom­mence. Puis, afin de faciliter la com­préhen­sion, l’écran est divisé en trois. Debout, en haut à gauche ; plié en bas à gauche et, le plus impor­tant, la posi­tion finale, en demi-écran : agenouillé.