Fiesole

Après la dis­si­pa­tion des brumes, réap­pa­rais­sent les collines de cyprès. Nous grim­pons dans un bus à deux étages, l’un de ces bus de type anglais qui sil­lonne désor­mais tout les villes-musées d’Eu­rope. Il y a cinq ans nous l’empruntions à Lis­bonne. Aujour­d’hui il longe l’Arno, monte sur le ter­rasse Michel-Ange, plonge dans les ruelles pier­reuses; véri­ta­ble morceau de con­duite entre les scoot­ers classées en épi, les livreurs qui roulent à con­tre-sens, les taxis élec­triques et les bancs de touristes chi­nois. A hau­teur de deck, en salon ou en cui­sine, dans les étages des immeubles, une dame devant son téléviseur, une mère avec un bébé. Nous accom­pa­gne une jeune brésili­enne, amie d’un jour et femme de ce garçon ren­con­tré au mag­a­sin de vélo, lequel tra­vaille, la délaisse. Le tour de la ville fini, nous grim­pons dans un sec­ond bus, iden­tique au pre­mier, mais qui qui tra­verse le Champ de Mars et ses instal­la­tion sportives, entre dans la cam­pagne, rejoins Fiesole, vil­lage per­ché sur la colline où l’on trou­ve une amphithéâtre romain et deux monastères. Gala qui ne marche jamais nous pousse en direc­tion de la passegiat­ta panoram­i­ca. Le chemin de ronde donne sur Flo­rence. Les quartiers sont enfouis dans la lumière et la végé­ta­tion. Plus loin, des goss­es jouent, comme à l’abri de temps. Nous revenons à la nuit avec deux pièces de bœuf de 1700 grammes, sor­tons les alcools, les chips, les ron­delles de pomme, le chèvre. Aplo pèles les patates, Luv dis­tribue des assi­ettes. Gala lave la chicorée dans l’évi­er.  Une verre d’eau à la main, la Brésili­enne con­tem­ple l’ac­tiv­ité. Bien­tôt les fumées mon­tent. Épais comme des bot­tins, les steaks saut­ent dans la poêle.