L’appartement de Malaga offrant peu d’armoires, Gala a exigé en avril de l’année passée que j’achète une penderie. Payer, n’est pas réjouissant; payer des meubles en poussière encore moins; mais travailler avec une vendeuse devant un écran à créer ce meuble est un calvaire. L’opération a duré trois heures. Trois de plus pour rédiger le contrat et signer les papiers. Ma frustration était telle que je suis allé acheter un shaker a protéines dans une boutique de musculation. Une semaine plus tard, des ouvriers installaient la penderie modulaire de cinq mètres de long et deux de haut dans la chambre en alcove de notre duplex. Gala y a rangé ces cartons de chaussures vides. Pour ses vêtements, ils sont restés comme d’habitude dans des valises garées sous le lit. Début février, avant de donner le congé, j’ai publié une annonce: “armoire neuve, achetée 1200 Euros, à vendre”. Quatre, trois puis deux cent Euros. J’ai rendu les clefs de l’appartement, l’armoire est restée sur place. Tout à l’heure, un habitant de Fuengirola appelle. “J’ai deux soeurs, des veuves, qu’intéressent votre penderie. Puis-je monter?”
- Désolé, je suis à Agrabuey, à mille kilomètres de Malaga.
Or, miracle. A l’instant, j’apprends que le propriétaire de l’immeuble a fait le nécessaire, il a vendu la penderie et m’envoie l’argent.