Bac 2

Au télé­phone, Olof­so s’écrie: “Tu ne peux pas faire ça! Et il faudrait je donne mon accord? Main­tenant, juste main­tenant? Pourquoi ne pas y avoir pen­sé plus tôt?”
-… il vient de me mon­tr­er ses notes.
Elle rac­croche. Et rap­pelle. Aplo répond, sort dans la rue, tourne en rond, écoute, hésite. Fin de la con­ver­sa­tion. D’un pas lent, il vient vers moi:
-Bon, je viens!
J’ap­pelle l’é­cole. La pro­fesseur prin­ci­pale :
-Prenons ren­dez-vous, nous en dis­cuterons.
-Madame, je pars dans cinq min­utes.
-Vous… Com­ment ça? Et votre fils, qu’en dit-il? Est-ce qu’au moins il vien­dra au cours?
-Quand est-ce?
-La cloche ne va pas tarder à son­ner.
-Je vous l’en­voie. Il vous dira ce qu’il en pense.
Je rac­croche. A Aplo:
-Tu montes voir ta pro­fesseur, tu lui expliques!
Pen­dant ce temps, je charge la voiture: tapis, livres, bière, tables de nuit et table d’écri­t­ure. Le portable sonne. Cette fois, c’est la direc­trice. Elle ne com­prend pas. Et insiste: Aplo a un devoir de maths cette semaine, il lui reste toute la fin du pro­gramme à voir!
-Ecoutez, lui dis-je, il a fait 5 sur 20 à son exa­m­en de math, vous pensez vrai­ment qu’il va remon­ter sa note d’i­ci à ven­dre­di?
Avan­tage, je paie cette école. Il y a deux ans, le directeur de l’é­cole de sec­ondaire de Jolimont de Fri­bourg, un Français, à pu, avec l’aide du préfet africain de ce can­ton, me faire arrêter à l’aéro­port de Coin­trin alors que je m’en­volais pour Lon­dres afin de me con­train­dre à pay­er une amende d’or­dre pour avoir sor­ti Aplo de l’é­cole pen­dant une demi-journée, mais là, nous sommes dans le privé, je suis client, avan­tage aux (faux) riches.