Au Pyrée, Luv étonnée par les ferries. Elle n’avait vu que les bateaux du Léman. Nous prenons place à bord d’un appareil de la Aegean speedline à destination de Milo. A l’embarcation, désordre qu’eut aimé filmé un Fellini. Une Mythos à la main, sur des sièges défoncés, parmi les clochards, nous admirons. Les semi-remorques klaxonnent des familles chargées d’enfants, un militaire tire sa valise à roulettes derrière son vélomoteur tandis que des gamines dansent devant un fourgon de boucherie. Cherchant à faire une percée, des japonaises ondulent comme un banc de poissons. A l’heure dite, la sirène retentit, le bateau quitte le port. Quatre heures plus tard, nous sautons à terre et nous retrouvons, pour ainsi dire, directement dans notre chambre : l’hôtel Portiani prolonge le quai de débarquement.