Venu à Agrabuey avec deux mil Euros, je les ai collés dans un livre ou dans un tiroir, ou dans un cahier que caché dans un livre, bref, je n’ai plus de quoi acheté un pain car dans le déplacement des cartons, le stockage des livres, le regroupement et de dégroupage, je n’ai plus la moindre idée du parage de mes billets. Tout-à-l’heure, j’ai versé sur le plancher un fond de monnaies qui remplissait une tasse et j’ai fait le compte: de quoi acheter du pain pour deux jours. Il y a la carte, mais à la boulangerie? Le problème est que tous les meubles visibles depuis ma table de travail (installée au milieu du salon — enfin, de la pièce unique, salon-cuisine-chambre) ont été nouvellement achalandés au cours des dernières septante heures de livres. Je ne peux pas en ouvrir trois mille l’un après l’autre.