L’aujourd’hui

Une péri­ode triste de ma vie que celle d’au­jour­d’hui car ne s’y passe rien qui me sur­prenne sinon dans le domaine voulu de la pen­sée où je creuse, n’ar­rête pas de creuser pour établir devant moi qu’il existe un envers à cette tristesse. Je n’y crois pas. En fait, je me défile. Aus­si, com­ment faire? Tout tombe. Mal­gré un pas sûr et de bons réflex­es, je ramasse sur la gueule. Les livres écrits ne devi­en­nent pas des livres pub­liés, ils demeurent écri­t­ure et jachère, tiroir et infi­ni. Preuve que j’es­saie de me tromper, char­la­tan pour soi, degré de la vieil­lesse — me manque ma femme, par­tie je ne sais où, “partout ailleurs”, cela suf­fit, la des­ti­na­tion réelle n’é­tant qu’une affaire de géo­gra­phie, elle ne fait rien au sen­ti­ment, bref Gala est absente. Pas en heures ou en semaines, en mois. Le décor, pour­tant mag­nifique, peut-être parce que je l’ad­mire, c’est la mer devant l’ap­parte­ment et le sable, la plage, vide en cette sai­son; avec cela, mal­gré un mode d’emploi réglé, un mode de moine, je  pré­tend être ce que je ne suis pas, je me fige. Voilà pour l’aujourd’hui.