Remplir les caisses exige de produire des vedettes. Bernard Werber, Dan Brown, Eric Emmanuel-Schmidt, ces épouvantails attirent les regards. Des palettes de livres sont déchargées à leur pied. Vendeurs, ils font ce qu’ils savent faire, vendre, puisque telle est leur approche de la littérature, non-littéraire. Une partie de l’argent récolté permet de payer les frais qu’occasionnent les autres écrivains, ceux qui se préoccupent d’art. Cela ne poserait aucun problème si les amateurs étaient des amateurs réels, de ceux qui savent la différence entre un produit et une oeuvre littéraire. Hélas, visibles comme ils sont au milieu du paysage, ces épouvantails font oublier qu’il existe une culture.