Vertiges


Gala titube, elle a des nausées. Elle geint, tra­verse le jour en mar­mon­nant, se couche, s’assoit, se recouche. Lorsque nous nous croi­sons, nous ten­tons de nou­velles hypothès­es. La viande con­t­a­m­inée, ou l’eau en bouteilles, exposée à la chaleur et à lumière. La bière, bien sûr, mais Gala n’en boit pas. Le vin ? Je n’en bois pas. Gala colle des feuilles de papi­er con­tre la fenêtre, prend sa pres­sion dans le noir. Trois fois elle est allée aux urgences. Elle en est rev­enue avec un traite­ment. Jusqu’ici, il est sans effet. Le soir, autour de vingt-deux heures, quand la tem­péra­ture retombe, elle va mieux. Elle boit du Rio­ja sur le bal­con. Mais alors, c’est moi qui suis touché. Le corps vac­ille, les oreilles bour­don­nent, j’ai la tête dans une étau. La nuit, les ver­tiges me réveil­lent, le pla­fond et le planch­er font le tour d’horloge, je m’accroche au lit.