Electrototalitarisme (suite 2)

Fatigué de ramer la souris en main pour récupér­er de l’in­for­ma­tion sur mon écran, je sors dans la rue, file droit sous les mûri­ers et entre chez Voda­fone, le pour­voyeur de com­mu­ni­ca­tion. Le com­mer­cial au crâne nu me reçoit. C’est encore la sieste, il vient de repren­dre, il est las.
-Quelle puis­sance ai-je acheté?
- Je l’ig­nore, dit-il.
-Con­sul­tez votre dossier ! 300 mégas! Et j’ai?
- … vous avez?
-30! J’ai 30! Bien, voici mon con­trat, lisez-le!
-Voilà, voilà…
-Dîtes-moi ce que je paie et con­firmez que j’achète bien 300 mégas!
-Inutile, cela ne fig­ure pas sur le con­trat.
-Comme vous voulez, mais sachez que je veux un tech­ni­cien dans l’heure qui suit!
-Volon­tiers, mais prêtez-moi votre télé­phone, me dit-il en me mon­trant son appareil, je n’ai pas le droit d’appeler.