Cees Noteboom 2

Com­ment mieux dire? Il me lit! Hélas: sim­ple télé­pathie des âmes aux pris­es avec le mys­tère de l’u­ni­verselle psy­cholo­gie.
”“Le spec­ta­cle d’un écrivain seul dans son bureau a quelque chose d’indi­ci­ble­ment triste. Tôt ou tard dans la vie d’un écrivain vient le moment où il doute de ce qu’il fait. Le con­traire serait peut-être sur­prenant. Plus un indi­vidu avance en âge, plus la réal­ité devient envahissante, et en même temps moins elle l’in­téresse — il y en a tant. Faut-il encore y ajouter quelque chose? Doit-on vrai­ment entass­er de l’in­ven­té sur l’ex­is­tant pour l’u­nique rai­son que, jeune encore et n’ayant guère tâté de ce qu’il est con­venu d’ap­pel­er la réal­ité, on a imag­iné soi-même une pseu­do-réal­ité et que tout le monde, dès lors, vous a bap­tisé écrivain?”
Le chant de l’être et du paraître.