Dans sa conférence donnée en Argentine en janvier de cette année, Michel Houellebecq explique le régime de cooptation qui prévaut dans les milieux intellectuels français, il montre les familles d’intérêt, les devoirs de l’individu qui appartient au groupe, les compromis exigés de celui qui veut s’y maintenir. Toutes déterminations fondées sur le passé monarchique d’une société française qui ordonnait le réel sur une base fantasmatique, souvent au détriment des mérites authentiques. En ce sens, la médiocre horizontalité de la société suisse demeure incompréhensible pour l’esprit français — enfin, ce qu’il en reste. D’abord parce que, avant que nous n’importions les valeurs absurdes de la mondialisation, nous n’étions que ce que nous sommes: des paysans dont le travail fonde les valeurs, organise le quotidien et fixe les limites.