Ce qui me rappelle la sorcière de Xalapa, Mexique, en 1999, l’année de la naissance d’Aplo. Nous nous trouvons dans le jardin intérieur d’un hôtel de l’époque coloniale. Les chambres donnent sur une végétation. Trois fontaines de faïence ruissellent. Olofso s’avance avec Aplo, je vais derrière. Un couple attend au fond du jardin. La femme nous aperçoit, se tourne, remarque Aplo:
- Un enfant de la nouvelle ère! Un clairvoyant! dit-elle a son compagnon alors que nous sommes à dix mètres.
Olofso rit, je hausse les épaules. Arrive Toldo avec ses filles. Il nous présente la dame, c’est la sorcière. C’est surtout la future associée de l’école qu’il entend créer; les jours suivants, nous traversons à pied un site toltèque pour prendre des décisions inspirées. A tout moment, la sorcière manifeste une curiosité éblouie devant Aplo, enfant qui — elle le dit et le répète — n’a pas de rapport réel avec ce que nous sommes, nous ses parents.